Les étapes de la découverte
Découvrir sa typologie et ses enfermements passe par une série d’épreuves intérieures que chacun peut vivre comme un parcours initiatique. La condition en est d’être un chercheur sincère et persévérant.- Je reçois une information sur l’Ennéagramme, je suis intrigué, puis révolté : comment peut-on enfermer ainsi les gens dans un type ! Mais une partie de moi est attirée et je décide d’aller voir de plus près de quoi il retourne.
- Je prends connaissance d’éléments plus précis, j’entre dans le jeu de piste qui consiste, à partir de quelques éléments, à découvrir dans quel type je me trouve.
- J’ai découvert, au bout de quelques livres ou quelques jours de stage, que j’étais en effet en résonance avec l’un ou l’autre de ces archétypes. Je me surprends à “typer” les gens que je rencontre. Je suis tombé dans un mécanisme de plus.
- Une fois passés les premiers enthousiasmes, je m’habitue à être le type que je suis, je n’y pense d’ailleurs même plus. Je me prends même à douter de l’intérêt de tout cela. “De toute façon, je suis comme je suis, il faut bien être quelque chose, et puis, il n’y a pas de types meilleurs ou plus mauvais, quelle importance. En plus, je n’aime pas les étiquettes”.
- Le stage suivant ou la rencontre suivante me ramène à mes interrogations. Depuis que j’ai laissé tomber l’étude, je sens un manque, un vide, un besoin de me relier. Comme je suis un chercheur sincère, je me rends compte que l’Ennéagramme est une voie intéressante vers la connaissance de soi, qu’il serait profitable de creuser jusqu’au bout, même si j’ignore où ce bout se situe et m’entraîne. C’est décidé, je vais voir de plus près qui je suis derrière ce “type”.
- Je mets au point un plan d’action pour partir à la rencontre de différentes facettes de moi. Je vais m’observer dans le détail, écrire ma vie à partir de mon type, accepter les constats et les désillusions s’il le faut, entreprendre de changer ce qui ne va pas et me fait souffrir.
- C’est bien pire que je ne l’imaginais. J’ai des moments de doute, de déprime, de culpabilité. Je suis obligé d’accepter que je suis le fruit de mon conditionnement, que je réagis mécaniquement, à l’intérieur de mon propre type. J’ai du mal à trouver mes qualités. Je vais devoir apprendre à me re-connaître, à accepter avec bienveillance mes limitations, pour mieux les dépasser.
- J’ai fait une partie du chemin qui va de l’inconscience totale à une conscience plus grande de qui je suis, de qui sont les autres. Je vois mieux comment mes points forts peuvent être une aide pour les autres. Je comprends que je suis un aspect du Tout, et les autres aussi. Je suis davantage dans l’acceptation de moi, des autres, de ce qui est. Je sais aussi que tout reste à faire. La différence est cependant énorme : je sais maintenant que je ne suis pas libre et je peux décider d’avancer vers ma libération…